Équité en péril : L’épargnement des figures politiques dans l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse
L’annonce récente de la clôture de l’enquête sur l’assassinat du regretté Président Jovenel Moïse, avec l’apparent épargnement de figures politiques de premier plan, dont le Premier ministre Ariel Henry, l’ex-Président Michel Martelly, Madame Wendell Coq Thelot, Paul Denis, Dimitri Vorbe, Réginald Boulos qui avaient été visés par des mandats du Commissaire du Gouvernement Berdford Claude autres entre autres suscite des préoccupations majeures quant à l’intégrité et à l’équité du système judiciaire haïtien.
La justice, souvent considérée comme le pilier de toute société démocratique, se trouve confrontée à un défi crucial. Lorsque des personnalités politiques éminentes échappent à la rigueur de la loi, cela crée une impression de partialité et alimente le scepticisme du public quant à la capacité du système judiciaire à agir de manière indépendante.
Les observateurs craignent que des considérations politiques ne soient à l’origine de cet épargnement, sapant ainsi la confiance envers les institutions judiciaires. Dans une démocratie fonctionnelle, l’équité devant la loi doit être garantie pour tous, indépendamment du statut politique ou social.
L’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse était censée être une quête de vérité, une démarche visant à établir la responsabilité de manière impartiale.
Cependant, si des personnalités influentes sont exemptées de poursuites, cela jettera inévitablement un doute sur l’objectivité du processus.
Il est impératif que le système judiciaire haïtien réaffirme son indépendance et son engagement envers la justice en menant une enquête transparente et exhaustive. Le respect de l’état de droit est crucial pour maintenir la stabilité politique et sociale du pays.
La clôture de cette enquête ne peut pas être perçue comme une simple formalité. Elle doit être accompagnée d’une explication claire et transparente, démontrant que chaque décision est basée sur des faits et des preuves, et non sur des considérations politiques.
Haïti est à un moment critique de son histoire, et la manière dont cette affaire est traitée aura des implications durables sur la confiance du public envers les institutions gouvernementales. La recherche de justice doit primer sur toute autre considération, pour que la démocratie haïtienne puisse émerger plus forte de cette épreuve.