Insécurité

SOS : les soldats de l’armée d’Haïti en danger

Le 26 septembre 2024, des hommes armés ont lancé une attaque audacieuse contre la base des Forces armées d’Haïti, située au Champ-de-Mars, en plein cœur de la capitale, Port-au-Prince. Cet événement a provoqué une montée palpable de la tension dans le centre-ville, déjà secoué par une insécurité grandissante. Si aucune victime n’a été signalée parmi les militaires, l’attaque souligne une fois de plus la vulnérabilité des institutions haïtiennes face à la recrudescence des violences.

Les assaillants, dont l’identité reste pour l’instant inconnue, ont ouvert le feu sur la base militaire, forçant les soldats à riposter. Des échanges de tirs ont été entendus pendant plusieurs minutes, semant la panique parmi la population environnante. Les rues avoisinantes ont été désertées par les passants et les commerçants ont rapidement fermé leurs boutiques par mesure de précaution.

Cette attaque survient dans un contexte particulièrement tendu pour Haïti, où l’insécurité s’est aggravée au cours des derniers mois. Des affrontements entre gangs armés et forces de l’ordre sont devenus fréquents, notamment dans les zones urbaines de Port-au-Prince. Les gangs, de plus en plus organisés et violents, contrôlent plusieurs quartiers de la capitale, rendant difficile l’intervention des forces de sécurité haïtiennes.

Malgré l’absence de victimes militaires dans cette attaque, les autorités surveillent de près l’évolution de la situation. Les forces armées et la police nationale sont en alerte maximale, tandis que les habitants de Port-au-Prince craignent une nouvelle escalade de la violence dans les jours à venir.

Les autorités locales et internationales appellent à des mesures urgentes pour renforcer la sécurité et restaurer l’ordre en Haïti, où la crise politique, économique et sociale contribue à l’effondrement des institutions et à l’augmentation des violences. Cette attaque contre une base militaire, en plein centre de la capitale, symbolise la gravité de la situation et le défi immense auquel le pays est confronté pour assurer la sécurité de ses citoyens.

Pour l’heure, le gouvernement haïtien n’a pas encore émis de déclaration officielle, mais la population reste en alerte, craignant que cette attaque ne soit le signe d’une nouvelle vague de violences dans la capitale.

Ernest EUGENE 

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