Crise haïtienne : Washington active l’OEA pour une riposte régionale contre les gangs armés

D’après une dépêche de l’agence EFE, relayée par Radio RFM 104.9, le Département d’État américain élabore un partenariat stratégique avec l’OEA afin de contrer la montée en puissance des gangs qui paralysent Haïti. Ce plan combine une offensive sécuritaire et un encadrement diplomatique de la transition politique.

Face à l'effondrement de l’autorité étatique en Haïti, les États-Unis changent de posture. Leur nouvelle stratégie, élaborée avec l’Organisation des États américains, prévoit une action musclée contre les réseaux criminels qui imposent leur loi à Port-au-Prince et au-delà. Mais l’originalité du plan réside dans sa dimension politique : il ne s'agit pas uniquement d'intervenir militairement, mais aussi de créer un environnement propice à un retour progressif à la démocratie, en accompagnant les acteurs haïtiens dans une transition inclusive.

Cette démarche aurait été entamée dès la fin du mandat de Donald Trump, selon les informations recueillies par EFE. Des échanges auraient eu lieu avec Albert Ramdin, possible futur Secrétaire général de l’OEA, qui se montrerait favorable à un rôle renforcé de l’organisation dans la gestion de la crise haïtienne. Ce signal ouvre la porte à une mobilisation élargie des pays de la région, soucieux de contenir l’instabilité qui menace l’ensemble de la Caraïbe.

Mais au-delà des déclarations et des alliances diplomatiques, la réussite de ce projet dépendra de sa capacité à redonner espoir à une population haïtienne meurtrie, trop souvent oubliée dans les calculs géostratégiques.