L’accord Montana va-t-il atteindre son objectif ? le bureau de suivi explique et rassure
Élire un Collège Présidentiel pour le Palais national, un Premier ministre pour diriger un gouvernement provisoire dans le but de retirer Haïti sous les pieds de la puissance internationale, sont les principaux objectifs de l’accord Montana, a précisé l’un des membres du bureau de suivi dudit accord, Jacques Ted Saint-Dic, jeudi 27 janvier 2022 lors d’une intervention médiatique.
« Nous pensons que Ariel Henry est, avec ses démarches, en dehors de tout cadre consensuel. Peut-être il croit qu’il peut faire cavalier seul, car le pays lui appartient, il peut tout décider sur les 27.750 km2 », a argué Jacques Ted Saint-Dic. Nous ne sommes pas en concurrence avec aucune personne ni aucun accord, nous voulons une force politique qui peut faire respecter notre souveraineté, a-t-il précisé en continuant.
En France, après des joutes électorales, les résultats sont communiqués par les français. Au Canada, après les élections, les résultats sont publiés par l’État Canadien. Notre indépendance en 1804 est considérée comme un obstacle pour les sociétés civilisées de l’époque, a argumenté le professeur. En 1915, ils ont détruit la force présente en la remplaçant par une bourgeoisie implantée, a-t-il ajouté.
À une certaine époque de l’histoire, il y avait une montée d’intellectuels dans le pays. Ils ont instauré une dictature et pousser les intellectuels à quitter le pays pour aller au Canada, a rappelé le membre du BSA de l’accord Montana avant de mentionner que le Canada est en train de jouir de ces intellectuels.
« La réussite est là, nous nous efforçons de la construire à travers des consensus, malheureusement un médecin, un scientifique en sert d’obstacle. Il y a toujours une élite économique, politique qui se tient en face des intérêts de la nation », a regretté M. St-Dic.
« Nous n’avons pas la préoccupation d’occuper le Palais national mais plutôt construire un pouvoir capable d’aborder les problèmes de Sécurité, de Santé, d’Education et autres, explique le professeur tout en voulant rassurer que les élus seront installés sans contrainte au Palais national et à la Primature ».
Nous n’allons pas prendre le Palais national d’assaut, il y a aucune lutte, enchaîne M. Saint-Dic. Nous ne sommes pas opposés à Ariel Henry, nous ne sommes pas en confrontation. Dans le cas où il reste à la tête de la Primature, le pays en décidera, laisse-t-il entendre.
C. E/Image7