NOU PAP DÒMI invite la population haïtienne à s’opposer au nouveau gouvernement d’Ariel Henry
Quatorze jours après sa nomination comme Premier ministre, Dr Ariel Henry a rendu public le 19 juillet 2021, par arrêté, les noms des personnalités formant son gouvernement. L’un des responsables de la structure NOU PAP DÒMI, Vélina Charlier fait remarquer, au cours d’une intervention médiatique ce 20 juillet 2021, que le nouveau gouvernement assure la continuité du parti Haïtien tèt kale(PHTK). Ce sont les mêmes personnes, le même pouvoir, le même agenda. Les citoyens doivent se soulever pour dire NON, que cela ne peut pas se faire ainsi, soutient-elle.
« Ce gouvernement est du n’importe quoi. Ce sont des directeurs généraux qui sont devenus ministres. Est-ce que c’est parce que la santé et la justice du pays fonctionnent tellement à merveille que ces anciens titulaires de ces ministères sont toujours en poste ? argumente Velina Charlier sous forme d’une question. Nous sommes dans une situation inédite alors il faut qu’il y ait une solution inédite, croit-elle ».
Nous sommes dans la continuité de « du Facto », la continuité de la violation de la loi. Cependant, l’insécurité continue de faire rage, le taux d’inflation augmente, l’économie est au point mort, avance l’activiste.
« Ariel Henry est un PM de facto, il a été nommé de façon illégale. Est-ce qu’il a bénéficié d’un rapport favorable de la CSCCA ? Est-ce qu’il a trouvé décharge pour sa gestion en tant qu’un ancien ministre ? aucune idée, mais cela prouve que c’est quelqu’un qui a l’habitude de violer la Constitution, c’est quelqu’un qui ne respecte pas les lois établies », fustige Velina Charlier.
En ce qui a trait au processus de dialogue entamé par plus d’une dizaine de secteurs de la vie nationale conjointement à des partis politiques, dans le but de trouver une solution à la crise, Madame Charlier indique que la formation de ce nouveau gouvernement n’a aucun impact sur la démarche. La mauvaise gouvernance, les inégalités sociales et économiques, la corruption, l’insécurité sont toujours d’actualité donc les revendications de la population en générale et de NOU PAP DÒMI en particulier restent les mêmes, détaille-t-elle.
« Il faut qu’il y ait un gouvernement large. C’est dans cette optique qu’une commission a commencé à travailler depuis janvier passé. Nous avons décidé de l’accompagner afin de trouver un large consensus en identifiant ensemble les principes régissant la gouvernance voulue pour le pays, les critères pour le profil des dirigeants qui vont servir la nation, plaide la militante des droits de l’homme ».
« Les citoyennes et citoyens doivent sortir de leur silence, pour commencer à s’exprimer. Ils doivent rejoindre des initiatives jugées fiables afin de dire NON aux mauvaises pratiques qui s’effectuent au sein de l’État », conseille Velina Charlier.
C. E/Image7