Insécurité

Insécurité en Haïti: Échec ou complicité de l’Etat face aux gangs armés

Depuis environ un an, des foyers de gangs se sont multipliés dans tout le pays. Retenons celui de Martissant qui est le plus tragique et celui de la plaine du Cul-de-Sac, récemment agravé. Après l’opération policière raté à Village de Dieu en mars 2021, soldée par la défaite des agents policiers du SWAT, presqu’aucune opération n’a été effectuée à l’entrée sud de la capitale dans l’idée d’éradiquer les bandits qui opèrent en toute impunité. La partie sud de la capitale est inaccessible, tout est contrôlé par les bandits armés.

Cela fait près de deux semaines, l’entrée nord de la capitale est bloquée par les gangs de « 400 mawozo » et « Chen Mechan » qui s’affrontent pour le contrôle de territoire. Cette guerre a provoqué la mort de 39 personnes et plus de 8 000 autres ont abandonné la zone, sans compter les blessés et les maisons incendiées, selon un rapport de la Direction de la Protection Civile (DPC).

Malgré la naissance des foyers de gangs dans le pays, les autorités au plus haut niveau de L’Etat n’ont pipé mot et il parait que l’institution policière n’a, jusqu’à date, aucun plan de sécurité globale pour éradiquer les bandits armés qui terrorisent la population. Notons que le commandant en chef de l’institution policière, Frantz Elbé, qui habitait en Plaine, s’est obligé de se délocaliser afin de se mettre à l’abri de la fureur des gangs.

À cela, certains estiment que les autorités haïtiennes sont de connivence avec les chefs de gangs et pour d’autres, cette situation a dépassé la Police. Aussi, croient-ils, il faudra une force militaire étrangère bien équipée pour combattre les gangs armés.

P.F. / Image7

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