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Petit-Goâve: Deux assassinats suivi d'un suicide, que s'est-il passé ?

« Il n'est pas un aliéné mental, il a l'habitude de me bastonner. Très souvent il m'a proféré des menaces, à chaque dispute, je me rendais chez ma mère », confie Marie Eddy Venelus, la compagne de ce père infanticide dénommé Tolo, ce mardi 16 mars 2021 à nos confrères de la radio Magic 9. Selon la mère des deux fillettes, l'une avait 7 ans et l'autre 6 ans.

« Le jour du drame, samedi 13 mars, il refusait de manger son déjeuner, il a donné son repas aux enfants et aux environs de 11 heures A.M, il m'a ordonné de rassembler mes bagages pour m'emmener chez ma mère, raconte Marie Eddy Venelus. Il a pris une alène pour me piquer en disant qu'il a été victime de deux accidents en quête de nourriture pour la famille, continue-t-elle ».

« À une heure de l'après-midi, il sortait en me disant de lui préparer à manger. À son retour, les enfants étaient en train de dormir. Pendant qu'il mangeait, il m'a posé plusieurs questions : Est-ce que t'es un enfant? Est-ce que vous pourrez vivre avec les enfants sans ma présence ? rapporte Madame Venelus d'une voix faible. Je lui ai répondu, poursuit-elle, Oui je pourrai car les enfants doivent continuer de vivre malgré votre absence, je ne leur laisserai jamais devenir domestiques ».

Pour une seconde fois, il a pris l'aiguille pour me piquer. J'ai arrêté son bras et pris la fuite en me dirigeant chez son oncle qui m'a protégée, explique la mère des deux fillettes assassinées par leur père. Il a envoyé des pierres sur le toit de la maison, essayé à plusieurs reprises d'arracher la porte, mais vainement, enchaîne-t-elle.

« Après être retourné chez lui, en pleine nuit j'ai pris la poudre d'escampette au milieu d'un champ de plantations de caféiers où j'ai passé plusieurs heures », raconte Marie Eddy Venelus.

Selon Madame Venelus, le père infanticide avait augmenté le volume de sa radio avant de pendre les deux fillettes à l'intérieur de la maison. Il s'est suicidé de même avec une corde sur un arbre à l'extérieur de maison, ajoute-t-elle en précisant que le crime a eu lieu dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 mars dernier à Common dans la localité de Blaise, cinquième section communale de Petit-Goâve .

« Mon père est décédé le mois dernier, je n'ai pas même un centime pour organiser les funérailles des enfants. À toutes les femmes haïtiennes, ne faites pas confiance aux pères de vos enfants, dès le premier coup, mettez fin à la relation », conseille Marie Eddy Venelus.

C. E/Image7

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