Justice

Haïti-Justice : début de la grève illimitée des greffiers ce 12 avril

Pour une énième fois, la justice haïtienne est à l’arrêt. Comme toujours, les greffiers exigent de meilleures conditions de travail mais l’adoption du statut des greffiers constitue actuellement leur principale revendication si l’on tient compte des explications du président de l’association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Me Ainé Martin qui intervient dans la presse ce mardi 12 avril.

À l’arrivée du nouveau titulaire du ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP), Me Bertho Dorcé, nous avons communiqué aux autorités, toutes nos doléances en attente : OPC, MEF, la Primature, CSPJ, FBH. Nous avons l’habitude de leur expliquer nos difficultés, raconte Me Ainé Martin.

« Nos revendications sont plus que logiques, les demandes nous reviennent de droit. Le statut des greffiers est ignoré depuis 2007. Nous avons réalisé une marche en 2017 au cours de laquelle nous avons déposé trois exemplaires d’un document au sein de trois institutions : Le Parlement, la Cour de cassation et le MJSP, argue le numéro 1 de l’ANAGH. Le statut des greffiers, mentionne-t-il, peut être adopté sous forme de loi ou encore un arrêté peut faciliter son application ».

À chaque grève, ils nous ont formulé des promesses non tenues pour nous convaincre à travailler. La grève la plus récente a été levée sur demandes de la FBH, OPC et des organisations des droits de l’homme. Nous avons aussi effectué une visite dans les prisons, souligne l’avocat qui est également greffier.

AVANTAGES DU STATUT DES GREFFIERS

« Le statut indique les conditions et la procédure permettant à une personne de devenir Greffier. Une grille salariale sera fixée et les conditions pour les promotions seront prévues », explique Me Ainé Martin qui ajoute que les greffiers exigent au moins 80% du salaire de ses collaborateurs immédiats.

Nous voulons des formations pour l’intégration de nouveaux greffiers car certains sont allés à l’étranger, exilés, décédés ou en retraite, revendique l’homme de loi. Notre dernier arrêt de travail est daté de décembre 2021. Maintenant nous débutons une grève illimitée et sa fin dépend de la réponse des autorités, prévient Me Ainé Martin.

C.E/Image7

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