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Germine “Yonyon” Joly tente de se dissocier du gang 400 Mawozo lors de son procès à Washington

Face à une cour fédérale américaine, Germine Joly, surnommé « Yonyon », a tenté de se dédouaner des accusations qui l’associent à l’enlèvement retentissant de 17 missionnaires en Haïti. L’ancien prisonnier devenu suspect international affirme n’avoir jamais fait partie du gang 400 Mawozo.

Le témoignage de Joly, ce 14 mai à Washington, contraste fortement avec l’image forgée par des années d’enquêtes. Accusé d’avoir orchestré, depuis sa cellule haïtienne, des opérations de trafic d’armes et d’enlèvements, Yonyon nie aujourd’hui toute affiliation avec le groupe armé qui a revendiqué l’enlèvement des missionnaires étrangers en 2021. Il affirme n’être ni fondateur ni membre actif du gang 400 Mawozo, malgré les liens familiaux et commerciaux établis, notamment avec Joseph Wilson, alias « Lanmò Sanjou », chef présumé du groupe.

Pourtant, comme le rapporte le Miami Herald, l’accusé avait reconnu en 2024 son implication dans 48 actes criminels, dont le trafic d’armes à destination d’Haïti. Ces armes auraient été utilisées dans plusieurs actes violents imputés aux 400 Mawozo. Les procureurs fédéraux, appuyés par des preuves matérielles solides, peinent à faire coïncider les dénégations du prévenu avec ses propres aveux passés. La stratégie de défense semble viser à créer une ligne de démarcation entre trafic et responsabilité directe dans les enlèvements.

Alors que les plaidoiries finales sont attendues, l’issue du procès de Germine Joly pourrait influencer d'autres procédures visant des figures de gangs haïtiens. Si la justice américaine tranche en sa défaveur, cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle vague d’extraditions et de poursuites transnationales.

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