Corruption et trafic de drogue : Michel Martelly et sa famille en danger sous le poids des accusations
L’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly est sous enquête pour corruption par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) en Haïti, une institution publique chargée de promouvoir la transparence et de combattre la corruption. Les autorités canadiennes et américaines ont récemment imposé des sanctions à Martelly, l’accusant de financer des gangs armés et de participer à des activités de trafic de stupéfiants. Cette décision fait partie d’une série de mesures internationales visant à endiguer l’insécurité et l’instabilité politique en Haïti, où les gangs armés ont de plus en plus d’influence.
L’enquête de l’ULCC ne se limite pas à Michel Martelly : elle cible également son épouse, Sophia Saint-Rémy Martelly, son fils Olivier Martelly, ainsi qu’un autre membre de sa famille, Michel Alexandre Martelly. Les autorités haïtiennes cherchent à faire la lumière sur les sources de financement de la famille et sur leurs transactions financières. Des soupçons planent autour d’une potentielle implication dans des activités illégales, notamment par le biais de contrats d’État douteux et de fonds publics dont l’utilisation serait suspecte. Cette enquête est suivie de près par la société civile, qui espère une démarche judiciaire juste et rigoureuse.
Les accusations contre l’ancien président Martelly et sa famille accentuent les tensions politiques et sociales en Haïti, un pays déjà éprouvé par des crises économiques et sécuritaires. Nombreux sont ceux qui considèrent cette enquête comme une opportunité de freiner la corruption au plus haut niveau de l’État. Cependant, le scepticisme persiste quant à l’aboutissement de ce processus, dans un pays où les enquêtes pour corruption se soldent souvent par des échecs faute de moyens ou en raison de pressions politiques. En dépit des difficultés, cette affaire pourrait marquer un tournant pour la lutte contre l’impunité en Haïti.
Ernest EUGENE / [email protected]