Rapport des Nations Unies: L’INDDESC préoccupé
Dans un communiqué publié le 5 novembre 2023, l’INDDESC a exprimé sa profonde préoccupation face à un récent rapport des Nations Unies révélant des violations massives des droits humains en Haïti. Les autorités haïtiennes sont accusées d’encourager le trafic d’armes et d’avoir des liens directs avec des gangs, ce qui a eu des conséquences dévastatrices sur la population. L’INDDESC appelle à des actions contre les responsables et à la défense des droits fondamentaux.
L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) tient à exprimer sa profonde préoccupation à la lumière du récent rapport des Nations Unies sur la crise sécuritaire en Haïti. Ce rapport met en lumière des violations flagrantes des droits humains, perpétrées par les autorités haïtiennes en complicité directe avec les gangs, qui ont eu par la suite des conséquences dévastatrices sur les populations des quartiers populaires et pour notre nation.
Les Nations Unies ont clairement reconnu que les autorités haïtiennes ont encouragé le trafic illicite et la vente d’armes en marge de toute procédure tracée par la loi et sans l’accord de la justice, financé des gangs armés, permis aux compagnies de sécurité d’importer librement des armes, et n’ont pas garanti des conditions de vie dignes pour chaque citoyen haïtien. Ces actes inacceptables ont causé des souffrances indicibles au peuple haïtien et ont sapé la stabilité de notre nation. Certaines autorités étatiques haïtienne, au lieu de nous assurer la sécurité et le bien-être, au contraire, ont formé et constitué des bandes criminelles consistant à nous terroriser au quotidien.
Sur les plans politique, social et sécuritaire, l’INDDESC exhorte la justice à sévir contre les personnes responsables de ces actes répréhensibles et encourage la population à se mettre debout massivement pour protester contre ces criminels notoires. Puis, nous demandons aux habitants des régions de l’Artibonite, Carrefour-Feuilles, Pernier, et toutes les zones touchées, qui ont dû fuir leurs résidences en raison de cette violence vertigineuse, de porter plainte et de réclamer des dommages et intérêts selon le vœu des articles 1168 et 1169 du code civil haïtien.
L’INDDESC invite également la population haïtienne à se porter partie civile de concert avec lui, faire également des pressions significatives sur les autorités judiciaires du pays dans la perspective de mettre l’action publique en mouvement, afin que la justice puisse condamner les coupables et que les personnes sanctionnées par la communauté internationale dans le cadre de cette affaire soient tenues pour responsables et payer sévèrement de leurs actes odieux selon la loi régissant la matière.
Il est impératif que la justice prévale et que les droits fondamentaux de chaque citoyen haïtien soient protégés et respectés. L’INDDESC continuera à œuvrer pour la défense des droits de notre peuple, et nous restons engagés à faire en sorte que justice soit rendue.
Pour des informations supplémentaires, veuillez contacter : 4709 8886 /3125 8179
Me. Frédo Jean Charles, Fondateur de l’INDDESC.