Haïti : le phénomène de l’insécurité et la résistance de MSF
Médecins sans Frontières (MSF), qui est une organisation non gouvernementale créée en 1971 en France, est présente depuis 1991 en Haïti pour donner des soins de santé comme elle est en train de faire à travers le monde. La montée du phénomène de l’insécurité contraint cette dite institution à fermer de temps en temps ses portes dans différentes zones : à Martissant depuis à peu près un an, le 1er Avril, à Drouillard entre autres, a expliqué la cheffe de mission de MSF, Mme Juliette Seguin Jeudi 7 Avril 2022 en participant à l’émission DÈYÈ KAY sur télé 20.
D’après les explications de Madame Juliette Seguin, MSF essaie d’être présent sur tout le territoire du pays en soutenant des hôpitaux privés et grâce à un partenariat avec le ministère de la santé publique qui est, a-t-elle souligné, le partenaire principal de MSF. Notre objectif est de soutenir le MSPP mais nous ne prenons jamais la place des autorités de l’État, a-t-elle précisé.
« À Port-au-Prince, nous sommes présents à Tabarre, nous donnons une prise en charge pour les cas de traumatologie, les grands brûlés. D’ailleurs c’est une référence en Haïti en la matière. Au Gonaïves, nous avons deux projets : l’un chargé de la prise en charge des victimes de violence sexuelle et autre pour les suivis des accouchements en milieu institutionnel », a détaillé la dirigeante de MSF.
La neutralité, l’impartialité et l’indépendance sont les principes fondamentaux de cette institution sanitaire financée par des personnes privées, si on fait référence aux dires de sa dirigeante. La neutralité sous-entend que nous ne sommes pas partie mais neutre. Nous ne supportons non plus aucune partie c’est ce qui explique notre impartialité et notre indépendance s’exprime à travers nos opérations qui ne sont pas gouvernées par des ambitions politiques, économiques ou autres, a-t-elle continué d’expliquer ».
« À Bas Delmas, à Bel-air, nous donnons une prise en charge des victimes de violence sexuelle. Nous collectons 1500 cas de violence sexuelle. C’est beaucoup mais ce chiffre ne reflète pas l’ampleur de la violence sexuelle mais ça prouve que les violences sexuelles sont une urgence médicale, rapporte Juliette Seguin. Les données affichent 2500 cas de traumatismes violents, que ce soit plaie par balles ou à armes blanches. 800 cas de personnes brûlées, 600 accouchements et 3500 consultations médicales », a-t-elle détaillé.
Le responsable de Médecins Sans Frontières conseille aux hommes armés de respecter les structures médicales, le personnel soignant, les ambulances car MSF a pour mission de soigner des malades, quelle que soit leur provenance, leur nationalité, race, religion.
C.E/Image7