Haïti – 7 février 2022 : À quoi faut-il s’attendre ?
Alors que d’autres nation gardent en mémoire qu’Haïti est la première République noire, qui a mis en déroute la plus grande armée de l’époque, celui de Napoleon Bonaparte. Elles ont aussi en mémoire le 7 février 1986, où la nation haïtienne a dit non à la dictature pour ouvrir l’air de la démocratie.
Cette date symbolique devient aujourd’hui une date de marchandage politique, une date d’opportunité pour des opposants au pouvoir. Précisons que le 7 février est le jour qui marque le début de la transition démocratique en Haïti avec le départ le 7 février 1986 du dictateur Jean Claude Duvalier. Depuis, cette date marque la fin de la dictature des Duvalier avec la chute du président à vie Jean-Claude Duvalier contraint à prendre l’exil, certains historiens l’appellent, « La Révolution haïtienne de 1986 », qui selon eux est un mouvement populaire insurrectionnel.
Ce 7 février qui devrait être un jour de fête, est devenu depuis après l’investiture de l’ex président assassiné en sa résidence privée à Pèlerin 5, un moment de trouble politique. En effet, 7 février 2019, deux ans après l’investiture de Jovenel Moïse, des manifestations se déroulaient dans plusieurs villes d’Haïti, pour réclamer la démission du président d’Haïti Jovenel Moïse. Ils déclarent que leur objectif est de former un gouvernement de transition chargé de fournir des programmes sociaux et de poursuivre en justice des responsables présumés corrompus. Une démarche qui n’a pas porté fruit, puisque Jovenel Moïse est resté jusqu’en février 2021.
Cependant, le 7 février 2021, les partis de l’opposition et de la société civile, déclarant maintenant l’expiration du mandat du président Moïse, ce qui a causé un grand débat politique, et c’est la première fois que la fin d’un mandat présidentiel soulève autant de contradictions. Enfin, le 7 juillet 2021, soit 6 mois après, Jovenel Moïse a été assassiné chez lui à pèlerin 5.
Aujourd’hui, le gouvernement en place que dirige Ariel Henry, le dernier nommé du défunt président Jovenel Moïse, est menacé, plusieurs structures politiques dénoncent l’incapacité de ce gouvernement à rétablir la sécurité dans le pays, ils exigent un gouvernement de rupture avec le départ d’Ariel Henry à la tête de la Primature.
Toutefois, les imitateurs de l’accord Montana, retenaient déjà deux candidats à la présidence provisoire et quatre premier ministres après une annonce de recrutement. Selon les informations il prévoit d’installer le président provisoire qui sera désigné ainsi que le Premier ministre le 7 février prochain. Il faut aussi préciser que les États-Unis restent accrochés au Premier ministre Ariel Henry en arguant que le 7 février 2022, marquant la date de la fin de mandat de l’ex-président Jovenel Moïse n’a rien à voir avec le mandat d’Ariel Henry, à la Primature.
Ce dernier affirme que le prochain locataire du Palais National sera un président élu démocratiquement. «Le 7 février ne marque pas la fin du mandat du gouvernement qui a la responsabilité d’organiser des élections libres et démocratiques. Le prochain locataire du Palais national sera un président élu librement par l’ensemble du peuple haïtien.» annonce Ariel Henry.
Cela explique-t-il que des affrontements sont imminents ? Dossier à suivre.
Wallace Elie