Actualités

L'échappée dorée : Les cieux privatisés d'Haïti

Dans l'ombre de la tourmente qui engloutit Haïti, une lumière crue révèle une injustice poignante : les nantis et les influents trouvent des issues dans les cieux, laissant derrière eux ceux qui ne peuvent se permettre le prix de la fuite.

Au cœur de cette tragédie, des récits poignants émergent, rapportés par le Miami Herald. Alors que les aéroports haïtiens demeurent fermés aux vols commerciaux, des compagnies d'hélicoptères privées sillonnent le ciel, offrant une bouée de sauvetage exclusivement réservée à ceux qui peuvent se permettre l'envol. Pour une somme vertigineuse oscillant entre 12 000 et 15 000 dollars américains, ces privilégiés s'évadent vers la République dominicaine, contournant les barrières aéroportuaires avec arrogance.

Mais même les portefeuilles gonflés d'argent ne garantissent pas un passage sans encombres. Les pilotes, ces anges gardiens de fortune, témoignent des tracas bureaucratiques qui enlacent chaque demande d'autorisation pour franchir les frontières dominicaines. Dans ce ballet aérien de la fuite, même les nantis sont confrontés aux défis administratifs, mettant en lumière les obstacles insurmontables pour les plus démunis.

Cette réalité déchirante expose une fracture béante dans le tissu social. Tandis que certains achètent leur sursis à la tragédie, que deviennent ceux dont les poches sont vides ? Alors que les cieux d'Haïti bruissent du battement d'ailes des riches fuyards, les plus vulnérables demeurent pris au piège, naufragés dans un océan de désespoir sans rivage en vue.

Le regard du monde se braque sur Haïti, mais dans cette épopée de la survie, il est essentiel de ne pas perdre de vue les disparités éclatantes qui persistent dans l'ombre de la détresse. Cette crise éveille un appel urgent à l'action pour garantir l'équité et l'accès égalitaire aux chemins de la liberté. Car en fin de compte, la véritable richesse n'est pas mesurée en dollars, mais en humanité partagée.

bakop pou andirans
Bouton retour en haut de la page