Séisme / Bilan Provisoire : officiellement, la barre dépasse plus de 2200 morts
L’aiguille relative au décompte des victimes du séisme du 14 Août 2021, qui a secoué le pays particulièrement le sud, la Grand-Anse, les Nippes, de très tôt dans la matinée, grimpe à pas d’éléphant. Selon les dernières données communiquées par la protection civile haïtienne, cette avant dernière semaine du mois d’août, indiquent que 2207 personnes sont mortes, 344 personnes sont considérées disparues, 2268 blessées. Concernant les immeubles, 52 923 maisons sont complètement détruites et 17066 sont fissurées.
Par ailleurs, à Pic Macaya, dans le Sud, des secouristes, sauveteurs, ont sauvé 24 personnes toujours sous des décombres environ huit jours après. Ces rescapés ont été transportés à l’hôpital, à Camp Perrin, au moyen d’un hélicoptère, raconte l’ancien député et secrétaire d’État à la formation professionnelle, Jean David Génesté.
« Pic Macaya est une zone avec relief où l’accès est extrêmement difficile pour ne pas dire impossible. Un bon nombre d’habitants vivent dans cette localité. Je remercie ces samaritains qui ont sauvé ces 24 personnes », laisse entendre Jean David Génesté.
Le tableau est sombre, nous n’avons pas été prêts. Nous n’étions jamais prêts, fustige l’ancien parlementaire. Selon lui, la notion de catastrophe naturelle devrait être introduite dans le programme scolaire haïtien.
« Nous sommes à l’époque cyclonique. Nous devons prendre des dispositions. Lors de la refondation de l’État, il doit y avoir une autre forme d’éducation », soutient l’ancien sénateur secrétaire d’État.
Jean David Génesté enchaîne en rappelant que le département du Sud tout entier est ravagé. Les habitants vivent un cauchemar, les dégâts sont énormes, ils sont visibles, les habitants ne tiennent pas debout, explique-t-il.
Au sujet de la gestion de cette période post-séisme faite par l’actuel gouvernement, l’ancien député laisse entendre, « C’est une gestion calamiteuse, elle ressemble beaucoup plus à une affaire conjoncturelle ».
C.E/Image7