Société

L’accès à l’administration publique, une démarche inhumaine

La disposition générale du décret sur les principes fondamentaux de gestion des emplois de l’administration publique, stipule en son article 59 que « La durée minimum du stage est de trois (3) mois. En aucun cas, la durée du stage ne peut excéder six (6) mois. Cependant, dans les institutions publiques aujourd’hui le stage va de 12 à 24 mois, tout dépend de vos contacts dans les sphères de la politique. Si vous êtes une femme cela dépendra de votre conviction à accepter des propositions indécentes de vos supérieurs.

« En 2015, j’ai passé 3 mois de stage, après mes trois mois, j’ai passé plus de 17 mois à l’institution, sans que personne ne me demande que fais-tu ? Pourquoi tu le fais?

Et pour combien tu le fais ? Alors que j’effectue respectueusement ma tâche sans rémunération, ni titre. Le pire, j’ai un badge, et je signe tous les jours » explique un jeune homme, qui n’espère pas qu’on cite ni son nom et l’institution pour laquelle il travaille.

C’est toute une péripétie pour des jeunes Haïtiens d’intégrer les institutions publiques, alors que ceux qui ont des « Kolònn » n’ont besoin de rien, pas même un certificat professionnel, pour occuper des postes décisionnels. « il y a une jeune femme que je ne vais pas citer son nom, elle est arrivée dans la boîte, deux mois après, elle a déjà sa lettre de nomination et ceci assistante du Directeur des Ressources Humaines avec un arriéré de 8 mois, alors que moi j’ai plus de 3 ans comme contractuelle c’est frustrant. » rapporte une jeune dame.

Après plus de deux mois d’investigation sur le mode d’intégration et des démarches pour intégrer temporairement les institutions étatiques, on a pu découvrir la déshumanisation des gens, qui rendent service à leurs pays. « À cause que je suis contre le régime PHTK, le Directeur Général de la boîte m’a complètement isolé, il m’écarte de tout alors que je suis responsable d’une section importante. Le pire, j’ai mon chèque tous les mois sans rien faire, c’est dérangeant professionnellement », explique un chef de service dans une boite étatique.

Selon le décret sur l’intégration et la nomination des agents de la fonction publique, pendant la durée du stage, les autorités administratives de l’administration à laquelle est affecté un stagiaire, apprécient les connaissances administratives et professionnelles du stagiaire, ainsi que son respect des principes généraux de la fonction publique.

A la fin du stage, il sera établi par le chef de l’administration concernée un rapport proposant soit la nomination du stagiaire La prolongation du stage, ou le renvoi du stagiaire.

J’ai passé 3 mois de stage, mon rapport a été déjà envoyé au responsable, pour aucune suite, maintenant j’ai 36 mois dans l’institution sans salaire pas même un frais interne, c’est inhumain. Je suis obligé de rester espérant qu’un autre Directeur Général penchera sur mon cas! » explique désespérément un jeune.

Enfin, l’administration publique est considérée par un grand nombre de citoyens comme une perte de temps et que des personnes responsables ne devraient pas accepter de s’y aventurer. Nous comptons très bientôt interroger des responsables des institutions sur le bien-fondé de cette affaire afin de savoir comment y remédier pour de meilleurs traitements des agents publics, qui ont leur droit civil et politique avant d’être un employé public.

Wallace Elie.

bakop pou andirans

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