Actualités

Pillage et incendie chez Automeca : les terroristes frappent sans réponse de l'État haïtien

Dans la nuit du 7 au 8 mai 2025, des individus lourdement armés, identifiés comme des membres du groupe « Vivansanm », ont pris d’assaut la concession automobile Automeca, située sur la route de l’aéroport à Port-au-Prince. Le bilan matériel est lourd : plusieurs véhicules de luxe entièrement consumés, et des décennies d’investissements partis en fumée. Face à cette attaque, l’inaction flagrante des autorités soulève de vives interrogations.

Automeca, symbole de l’activité commerciale haïtienne depuis plus de 50 ans, n’est plus qu’un champ de ruines calcinées. Selon des témoins, les assaillants ont investi les lieux dans la nuit, pillant les installations avant d’y mettre le feu. Des voitures neuves, dont certaines de grande valeur, ont été réduites en cendres. Les images de carcasses noircies et de tôles fondues ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation générale. Ce nouvel épisode de violence n’est pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une vague de terreur qui paralyse la capitale haïtienne depuis plusieurs mois.

Ce qui choque davantage que l’attaque elle-même, c’est le silence assourdissant des autorités. Aucune intervention policière, aucune enquête ouverte, aucun communiqué officiel. On dirait que le mot « terroriste » sert désormais d’étiquette commode, dispensant l’État de toute action concrète. Nombre d’observateurs se demandent si certaines complicités ou intérêts cachés ne freinent pas la réponse gouvernementale. Pendant que les gangs imposent leur loi, l’État semble en léthargie, presque complice par son inaction.

Automeca n’a pas seulement perdu ses voitures ; c’est toute une nation qui perd un peu plus foi en ses institutions, pendant que la violence avance, elle, sans frein ni barrière.

Bouton retour en haut de la page