Editorial

Haïti est-elle un cimetière de 27 750 km2 ?

Depuis plusieurs mois, vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien. Une journée passe, une nuit passe, l’espoir s’éteint et le dessin du cimetière plante.

 « Une vie ne vaut rien mais rien ne vaut une vie » affirme André Malraux. A ce stade d’Haïti, c’est la banalisation de la vie. Des hommes armés attaquent, pillent sous les yeux impuissants des autorités policières et judiciaires du pays. L’une des scènes les plus regrettables est le carnage de Delmas 32 et Christ-Roi où plusieurs personnes sont tombées sous les balles d’individus armés où les hauts responsables du pays ont accusé, le clan du Fantom 509 qui, selon eux ont concocté ce massacre pour venger leur frère d’armes tombé sous des balles de bandits.

En Haïti, personne n’est épargné, sommes-nous des morts ambulants? Certains observateurs opinent sur cette question et tentent de définir Haïti comme un cimetière de 27 750 km2  ouvert à tous les jours pour recevoir des morts jetés et abandonnés dans les rues.

A ce stade, la police se montre impuissante, et l’insécurité est grandissante. La population ne sait pas à quel saint se vouer. Les chrétiens catholiques se livrent à Notre Dame du Perpétuel Secours et ceux du protestantisme se mêlent de la partie pour sauver ce pays. 

Le destin de ce pays ne semblerait-il pas dépendre des autorités et quand la fermeture du robinet de sang qui alimente le cimetière?

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