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L’assassinat de Dre Phaïmir Jean Charles : une lueur d’espoir éteinte dans l’ombre de l’insécurité

La disparition tragique de Dre Phaïmir Jean Charles, médecin épidémiologiste et militante infatigable pour l’éducation, bouleverse Haïti. Retrouvée poignardée chez elle à Delmas 75, elle laisse derrière elle le souvenir d’une femme de science et de cœur, emportée par la spirale de violence qui gangrène le pays.

Dans la soirée du 10 mai, le visage d’une Haïti résiliente s’est effondré. Dre Phaïmir Jean Charles, connue pour son engagement sans relâche en faveur de la santé publique et de la jeunesse, a été lâchement assassinée dans sa maison. Des individus armés ont fait irruption chez elle, neutralisé sa famille, puis l'ont poignardée à mort. Aucun vol signalé, aucun message laissé — juste un acte de barbarie de plus dans une capitale où la terreur devient banale. Mais cette fois, c’est une voix d’espoir qui a été réduite au silence.

Première diplômée de l’Université Notre-Dame d’Haïti, Dre Jean Charles n’était pas seulement une professionnelle accomplie : elle était un repère pour toute une génération. Enseignante, guide, mentor, elle a formé, inspiré et relevé d’innombrables jeunes dans un pays où les opportunités sont rares. Son assassinat souligne cruellement à quel point ceux qui œuvrent pour le progrès sont désormais des cibles. Plus qu’un deuil, c’est une alerte lancée à une société qui semble perdre ses gardiens les uns après les autres.

Alors que les hommages pleuvent, une question demeure : combien de voix faudra-t-il encore faire taire avant que l’État se lève ? La mort de Dre Jean Charles ne peut rester un simple fait divers. Elle doit devenir un cri de ralliement pour la justice, la mémoire et le changement.

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