Haïti: la Police et la Justice sont dans l’insécurité !
Presque toute la totalité du territoire haïtien est réputée zone de non droit. Certains commissariats ne restent que leurs immeubles. Celui de la troisième circonscription de Port-au-Prince en est un exemple. Les actes de criminalité sont prévus et sanctionnés par la loi. Seule la justice, composée des autorités du pouvoir judiciaire a le plein pouvoir de juger les malfrats en prononçant le mot du droit. Malheureusement la police nationale d’Haïti (PNH) et la justice haïtienne sont en insécurité : Avocats, juges, greffiers, commissaires du gouvernement, plaident pour la délocalisation du Palais de justice de Port-au-Prince au bicentenaire à cause de l’incapacité de la PNH de garantir la sécurité.
Des présumés coupables, détenus dans des commissariats ne peuvent pas être transférés dans les parquets en raison des différentes zones contrôlées par des bandits. Le nouveau juge instructeur, Me Merlan Belabre, désigné depuis plus d’une dizaine de jours pour continuer l’instruction de l’affaire du président Jovenel Moïse, a étalé à travers une lettre, ses préoccupations relatives à sa sécurité et celle de sa famille.
« Est-ce qu’il y a une volonté réelle pour traiter ce dossier ?, s’interroge, au cours d’une interview le 14 mars 2022, le président de l’association professionnelle des magistrats (APM), Me Martel Jean Claude. Il y avait beaucoup de difficultés après le départ du juge Garry Orélien de trouver un autre juge. Finalement, Me Merlan Belabre prend son courage à deux mains et accepte d’instruire l’affaire. Pourtant, après 10 jours suivant la désignation, aucun moyen n’est mis à sa disposition », a regretté le Magistrat.
« Le juge d’instruction veut uniquement l’adoption de mesures sécuritaires pour sa vie et sa famille: un véhicule des policiers pour assurer sa sécurité, un espace hors du bicentenaire pour qu’il puisse être en mesure de travailler en toute quiétude », a souligné l’homme de loi.
Si les autorités policières et judiciaires sont en insécurité, qu’en est-il du simple citoyen anonyme?
C.E/Image7