Actualités

Fermeture imminente de comptes diplomatiques haïtiens : Citibank serre la vis, Port-au-Prince s’alarme

Le Ministère haïtien des Affaires Étrangères a sonné l’alerte ce 30 avril 2025, après que Citibank a signifié à certaines missions diplomatiques d’Haïti aux États-Unis son intention de fermer leurs comptes bancaires sous 60 jours. Une situation inattendue qui interpelle la diplomatie haïtienne et relance les débats sur les exigences bancaires internationales.

Dans un communiqué diffusé ce mercredi, la Chancellerie haïtienne a confirmé avoir été officiellement informée par plusieurs de ses représentations aux États-Unis d'une notification de Citibank, annonçant une possible fermeture de leurs comptes. La banque américaine, invoquant de nouvelles politiques internes, n’aurait émis aucun grief spécifique quant à la gestion des fonds ou à des irrégularités de la part d’Haïti. Cette décision purement administrative a néanmoins suscité une onde d’inquiétude dans les milieux diplomatiques haïtiens, déjà confrontés à des contraintes logistiques et financières.

En réaction, le ministre des Affaires Étrangères a mandaté l’ambassadeur Lionel Delatour à Washington pour entamer des discussions directes avec les responsables de Citibank. Objectif : comprendre les fondements de cette mesure et tenter de préserver les opérations bancaires vitales au bon fonctionnement des postes diplomatiques et consulaires. Au-delà du cas haïtien, cet épisode soulève des interrogations plus larges sur la vulnérabilité des représentations diplomatiques de petits États face à des décisions unilatérales d’acteurs financiers privés.

Alors que la diplomatie haïtienne tente de désamorcer la crise, cette affaire pourrait bien faire jurisprudence, illustrant les tensions croissantes entre logique bancaire et impératifs de souveraineté étatique.

Bouton retour en haut de la page