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Il est impossible pour un secteur de passer d’un salaire minimum de 500 gourdes à 1500 gourdes, affirme le ministre des Affaires sociales et du travail

À partir de lundi 21 février 2022, aucune personne ne devrait avoir un salaire, moins de 770 gourdes pour une journée de travail de huit heures de temps, d’après un communiqué de la Primature ajustant le salaire minimum. Le ministre des Affaires sociales et du travail, Pierre Ricot Odney, en expliquant le fondement de la décision de l’actuel gouvernement, affirme lors d’une interview, 21 février 2022, qu’aucun secteur ne peut passer d’un salaire minimum de 500 gourdes à 1500 gourdes.

Depuis mi-janvier de l’année en cours, des ouvriers du secteur textile sont dans les rues pour dénoncer la vie chère tout en exigeant un salaire minimum de 1500 gourdes. Selon Pierre Ricot Odney, même quand le gouvernement accorde les 1500 gourdes exigées par les travailleurs du secteur textile, cet argent sera toujours insuffisant, car ça représente le salaire nominal, qui ne va pas permettre de vivre correctement. L’important, c’est le salaire réel, qui améliore le pouvoir d’achat des salariés. En économie, on parle d’illusion monétaire, explique le titulaire du MAST.

C’est dommage, nous sommes arrivés à cette situation, car le salaire devait être déjà ajusté au regard de l’article 137 du code du travail, regrette le ministre. Il doit y avoir des mécanismes facilitant l’ajustement des salaires de façon automatique pour éviter que cette question soit traitée en pleine rue, estime-t-il, en ajoutant que le gouvernement ne peut pas promettre ce qu’il ne peut pas donner.

« Cet ajustement, certes ne fait pas l’unanimité, mais cette décision est adoptée suite à plusieurs rencontres entre les syndicalistes et les représentants des patrons, explique Pierre Ricot Odney ».

« Assistance sociale, Restauration, transport, meilleures qualités des services de L’ONA, OAVCT » sont parmi les demandes des ouvriers, rapporte le numéro 1 du ministère des Affaires sociales et du travail.

Pierre Ricot Odney poursuit en mentionnant que les responsables d’entreprises ont fait valoir qu’un ajustement de salaire avec un grand écart va pousser les entrepreneurs à chercher d’autres marchés ayant une faible main-d’œuvre. Les patrons font la comparaison de salaires minimum entre plusieurs pays dont Haïti et la République Dominicaine. Nous avons l’obligation de préserver les emplois tout en aidant les travailleurs à faire face à l’augmentation du coût de la vie, précise le membre du gouvernement d’Ariel Henry.

D’après le ministre, en septembre prochain, il va y avoir un autre ajustement de salaire qui sera effectif en octobre.

C. E/Image7

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