Politique

« Nous réservons une place au Collège Présidentiel pour Ariel Henry sans lui demander pour Joseph Félix Badio », laisse entendre un membre du BSA de l’accord Montana

Ce 7 février 2022, à l’instar de la lecture des opposants radicaux du feu président Jovenel Moïse, marque à l’unanimité dans la sphère politique, la fin du mandat de l’ancien locataire du Palais national. Leslie Voltaire, au cours d’une analyse, souligne que le bureau de suivi de l’accord Montana (BSA) réserve une place au Premier ministre Ariel Henry au sein du Collège Présidentiel prévu lors de la Transition planifiée, sans lui demander pour Joseph Félix Badio. Il se considère comme un, « Après-Dieu #2 », enchaîne M. Voltaire.

Rappelons que Joseph Félix Badio est l’un des présumés assassins clés dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.

« Nous pouvions lui demander pour Badio comme le journal New York Times car c’est une question de justice mais nous restons flexible », tance amèrement l’architecte urbaniste.

« Dr Ariel Henry claironne auprès de la communauté internationale, qu’il nous tend la main mais nous refusons d’accepter Pourtant, officiellement, nous l’avons écrit depuis 4 février sans avoir aucune réponse jusqu’à maintenant, argue l’ancien candidat à la Présidence. Il ne répond pas, il veut s’isoler. Malheureusement, ajoute-t-il, son attitude renforce la société civile ».

D’après l’analyse du professeur Leslie Voltaire, il est légitime de douter de la réalisation des élections annoncées par le médecin, actuel chef de la Primature, « Au sein de l’accord du 11 septembre, on voit qu’il doit restaurer l’autorité de l’État, rétablir la sécurité, cependant aucun signe ne prouve sa volonté. Il ne peut pas faire une offre florale, prononcer un discours à l’Artibonite. Peut-être, il ne pourra pas non plus réaliser les élections ».

Ariel Henry a accaparé tous les trois pouvoirs malgré tout, il ne peut pas gouverner. Au sein de l’accord Montana nous n’organisons aucun mouvement populaire, nous ne paralysons pas les voies publiques, qu’est-ce qui l’empêche de gouverner ? argumente le professeur sous forme de question avant de préciser que le Dr Ariel Henry n’a pas l’autorité d’appeler le peuple en ses comices car rappelle-t-il, c’est l’attribution du président de la République.

« Nous continuons de notre côté à nous renforcer davantage, à rencontrer tous les secteurs afin d’arriver à changer la situation. Si Ariel Henry refuse d’appliquer même un accord qu’il a signé, qu’en est-il pour les autres accords ? a poursuivi Leslie Voltaire ».

C. E/Image7

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