Gangs à Martissant, voie secondaire à Saint-Jude : Gary Victor exprime son indignation
Les habitants de Carrefour, Gressier, Léogâne et autres, qui évitent de s’exposer aux projectiles de bandits, ont emprunté une morne en passant à hauteur de Fontamara précisément à Saint-Jude pour aller au centre-ville. Le romancier Gary Victor, témoin de ce trajet exprime son indignation en déclarant 2 février 2022, au cours d’une interview, « C’est un spectacle inhumain, de voir dans la Caraïbe, tout près du Venezuela, de la République Dominicaine ». Cela montre, enchaîne-t-il, l’échec de la classe politique qui est au pouvoir depuis des années.
Depuis le 1er juin 2021, presque toute la totalité des habitants de la troisième circonscription abandonnent leur domicile sous les tirs armés de gangs. Depuis lors, les bandit imposent à tous, leurs lois sur cette artère de la route nationale #2.
« C’est triste de vivre le vécu de ces gens. Le matin tous ces travailleurs, fonctionnaires publics, certains prennent bateau, d’autres se résignent en passant sur la voie principale à Martissant sous la Merci des bandits, un autre groupe de personnes empruntent une voie secondaire : Prendre une moto à Fontamara pour mi-chemin au-dessus d’une morne puis marcher durant une quarantaine de minutes dans un chemin poussiéreux avant de prendre un taxi pour se rendre dans la capitale », c’est infernal affirme Gary Victor.
La personne se trouve dans l’obligation de payer 10 fois plus pour un trajet qui lui coûtait auparavant 25 gourdes, analyse l’écrivain. Il n’y a pas de pouvoirs publics dans le pays : Bel-air se situe à moins de 1000 mètres du Palais national. Martissant est à moins de 5 km du Palais national, continue d’argumenter le scénariste.
Gary Victor poursuit en faisant croire que l’actuelle situation d’Haïti est la résultante des mépris de la population, du mépris de soi. Ce qui arrive, explique-t-il, il y a dans la société, une longue tradition de mépris des masses populaires, de la population. Une personne qui est arrivée au poste de directeur général oublie rapidement d’où elle vient à cause d’une accession sociale, continue-t-il d’avancer.
Pour sortir de cette crise permanente, l’auteur du livre » À l’angle des rues parallèles », rappelle deux initiatives fondamentales à prendre par le peuple haïtien, « Une prise de conscience généralisée et rétablir l’ordre démocratique via des élections sérieuses ».
C. E/Image7