Politique

7 février 2021 : avec ou sans Jovenel Moïse, le même tableau sombre s’affiche

Après l’arrivée du président Jovenel Moïse au pouvoir, le pays a connu des moments sombres. Le poulain de l’ex-président Michel Joseph Martelly arrivait au moment où le peuple haïtien réclame des comptes sur des fonds dilapidés par les administrations Préval, Martelly et Privert de 2009 à 2017. Aujourd’hui, une opposition divisée entre elle veut remplacer le président Moïse pour une transition de deux ans, après le 7 février 2021, le chef de l’Etat compte rester jusqu’en 2022, à quoi peut-on s’attendre ?

Malheureusement pour le peuple haïtien, l’actuel président Jovenel Moïse était fortement impliqué dans ce vaste gaspillage des Fonds d’Aide au Développement du Venezuela à Haïti. Ce dossier devient un prétexte de blocage, non seulement parce que le président y est impliqué, mais aussi parce que ce dossier concerne aussi ses proches.

Aujourd’hui, après plusieurs tentatives des groupes sociaux politiques pour exiger la tenue du procès Petrocaribe, le peuple exige maintenant le respect de la Constitution haïtienne, évoquant la fin du mandat du président Jovenel Moïse ce 7 février 2021. Pour sa part, l’opposition annonce une transition qui, pour fanmi lavalas doit être une « transition de Salut Public » alors que pour les autres, cette transition doit suivre la ligne constitutionnelle c’est-à-dire, se pencher vers un juge de la Cour de Cassation comme nouveau président de la République.

Déjà, commence le désaccord dans un seul objectif qui est de remplacer le président Jovenel Moïse au pouvoir après 7 février 2021. En effet, l’opposition est face à deux duels, celui face au pouvoir en place et celui face à leurs mésententes, dans la direction que doit prendre la lutte pour le respect de la Constitution. Près de 7 jours avant cette date ou ils réclament le respect de la Constitution, l’opposition dans ses séries de manifestations rencontre des difficultés d’effectifs.

Le 31 Janvier 2021, le peuple n’a pas répondu correctement à l’annonce de mobilisations lancées par l’opposition, pour le respect de la Constitution et le départ de Jovenel Moïse le 7 février prochain. Cependant le peuple d’un autre côté, en a marre du président Jovenel Moïse qui dans ses démarches, ne respecte pas la loi mère sa velléité dictatoriale, ainsi que ses connivences présumées avec des groupes armés illégaux dans le pays.

Maintenant, d’un côté admettons que le président Jovenel Moïse accepte de laisser le pouvoir le 7 février 2021, qu’elle serait les dispositions de cette opposition en miettes? n’ont-ils pas réellement leurs propre projets à l’encontre de ceux de la population haïtienne laquelle ils prétendent défendre ? D’un autre côté, admettons que le président Jovenel Moïse décide de rester au pouvoir au delà de 7 février 2021, réduira-t-il pas Haïti à sa moindre valeur; le mariage entre l’état et des gangs, l’impunité, la corruption, le mensonge et les persécutions politiques.

Des deux côtés le mal est infini, le peuple haïtien reste et demeure le seul victime des troubles sociaux politiques d’Haïti. L’opposition d’un côté se déchire pour avoir le pouvoir, alors que le pouvoir veut plus de pouvoir. Le peuple se trouve alors entre le parallèle destructeur assoiffé de pouvoir, comme des sangsues qui leur sucent le sang, l’envie et la joie de retrouver sa fierté d’avant.

Le peuple hésite entre la poursuite du mandat de Jovenel Moïse et la transition proposée par l’opposition politique.

Wallace Elie
Communicateur Social /Journaliste.

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