Un prisonnier libéré après 40 ans de détention
Le tribunal de Paris a récemment ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais pro-palestinien, après quatre décennies passées derrière les barreaux en France. Arrêté en octobre 1984, Abdallah a été condamné pour complicité dans les assassinats de Charles Ray, diplomate américain, et de Yacov Barsimantov, diplomate israélien.
Malgré les accusations portées contre lui, Abdallah a toujours nié son implication dans ces meurtres. Sa détention prolongée, malgré plusieurs demandes de libération conditionnelle, a fait de lui une figure emblématique de la lutte anti-impérialiste et un symbole pour de nombreux militants qui soutiennent la cause palestinienne.
Cette décision de justice est considérée comme une victoire majeure par ses partisans, qui ont mené pendant des années des campagnes pour sa libération. Cependant, elle suscite également des réactions contrastées, notamment du côté des gouvernements américain et israélien, qui s’étaient opposés à sa libération. Les autorités françaises avaient jusqu’à présent refusé de le libérer, invoquant des raisons diplomatiques et de sécurité. La libération d’Abdallah soulève des questions sur la politique pénale de la France et sur les relations diplomatiques avec les États-Unis et Israël, tout en relançant le débat sur les conséquences de la lutte armée dans le cadre des mouvements de libération nationale.
Ernest EUGENE / [email protected]