Me Martel Jean Claude : « La délocalisation du Palais de justice de Port-au-Prince est nécessaire mais c’est effectivement un aveu d’impuissance flagrant de l’État »
Depuis environ trois (3) ans, le Palais de justice de Port-au-Prince est dysfonctionnel. Le Barreau de la Capitale, des associations de juge : ANAMAH, APM plaident pour la délocalisation du Palais de justice de Port-au-Prince situé au boulevard Harry Truman dit bicentenaire. Pour le président de l’association professionnelle des Magistrats (APM), Me Martel Jean Claude qui intervient, lundi 14 Mars dans la presse, la délocalisation du Palais de justice de Port-au-Prince est nécessaire mais c’est un aveu d’impuissance flagrant de l’État.
Théoriquement, l’État qui détient le monopole de la violence fuit le Palais de justice parce qu’il est incapable de sécuriser l’institution, regrette Me Martel Jean Claude, qui souligne qu’il est mieux de déplacer un tribunal pour éviter l’assassinat d’un juge, d’un avocat, d’un justiciable.
« Le bicentenaire est une zone totalement abandonnée. Les juges ne vont pas travailler et d’ailleurs il est irresponsable de demander à une personne de se présenter au tribunal de Tribunal de première instance de Port-au-Prince. De plus, C’est un tribunal qui fermé depuis pratiquement trois (3) ans, argumente le professionnel du droit ».
Les assises criminelles sans assistance du jury ne peuvent pas avoir lieu, les audiences correctionnelles sont réalisées au tribunal de Paix du section Sud. Même les instructions de l’affaire Jovenel Moïse ont été effectuées à l’école de la Magistrature (EMA), détaille Me Jean Claude pour répondre à ceux qui sont contre la délocalisation du Palais de justice.
Nous les juges, poursuit le numéro 1 de L’APM, nous n’avons pas pour tâche de garantir la sécurité mais de préférence, notre responsabilité est de rendre la justice. Nous devons le faire dans des conditions acceptables. Soit le tribunal est déplacé soit il y reste sans fonctionner tout en exposant la vie des juges aux projectiles des bandits, soutient Me Martel Jean Claude.
C.E/Image7