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Kim Ju-ae : L’innocence sous contrôle, quand le style devient une arme politique au Corée du Nord

En août 2024, un nouveau chapitre s’est ouvert en Corée du Nord, où même les apparences sont sous l’œil vigilant du pouvoir. Un décret a été émis, interdisant à la population d’adopter le style de Kim Ju-ae, la jeune fille du leader suprême Kim Jong-un.

Cette mesure drastique n’est pas simplement une affaire de mode, mais un signe tangible de la manière dont le régime manipule chaque détail pour consolider son autorité. La coiffure dite de la « coupe en coq », popularisée par l’ancienne chanteuse Hyon Song Wol, a été frappée d’interdiction. Ce style, où les cheveux sont attachés au sommet de la tête avec une frange tombant sur le front, est désormais l’apanage exclusif de Kim Ju-ae. Toute tentative de l’imiter pourrait conduire à des sanctions sévères, allant de plusieurs mois dans un camp de travail à une rééducation idéologique en prison.

En restreignant ces choix esthétiques, le régime de Pyongyang envoie un message clair : la jeunesse et l’image de Kim Ju-ae ne doivent en aucun cas être banalisées ou reproduites. Cette directive renforce non seulement la singularité de l’héritière, mais elle inscrit également la mode dans une sphère politique, où chaque détail devient un outil de domination.

Pour les Nord-Coréens, cette interdiction est bien plus qu’une simple règle de style. Elle incarne la réalité d’un État où même le droit de se coiffer ou de s’habiller librement peut être réprimé. Le style de Kim Ju-ae, désormais intouchable, devient un symbole d’une autorité qui ne laisse rien au hasard, où même l’innocence d’une enfant est utilisée pour façonner et renforcer l’image du régime.

Ainsi, en interdisant à la population de copier le style de sa fille, Kim Jong-un n’impose pas seulement une nouvelle règle, il rappelle à chacun que le contrôle de l’apparence est aussi celui des esprits.

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