Insécurité

Haïti-Sécurité : l'institution policière, entre faire semblant, ridiculité et effondrement

Le phénomène de l'insécurité a toujours été l'un des principaux défis de la police nationale d'Haïti (PNH). Depuis la nomination de Léon Charles à la tête de la PNH, le 16 novembre 2020, l'insécurité a connu une montée sans précédent, avec surtout la multiplication des cas d'enlèvement suivis de séquestration contre rançon. Les autorités policières tentent toujours de faire croire qu'elles ont le contrôle des 27.750 km2. Au moins trois armes à feu saisies et 5 personnes arrêtées, allant de 14 à 17 Octobre 2021, a informé l'institution policière.

Le jour de la commémoration des 215 ans de l'assassinat du père de la patrie, Jean Jacques Dessalines, le dimanche 17 octobre 2021, des dirigeants au plus haut niveau de l'État et membres de la plus haute instance de la police, à savoir le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) : le Premier ministre, Ariel Henry, le directeur général de la police nationale, Léon Charles, entre autres, étaient mis au défi par les bandits de la bande armée « G9 an fanmi ak alye », d'aller au pont rouge pour effectuer l'offrande florale traditionnelle.

Après avoir été empêchés par les troupes armés dirigés par l'ancien policier Jimmy Cherizier dit Barbecue, les officiels ont tenté vainement d'entrer à la MUPANAH. Malheureusement, faute de préparation, le portail du musée était fermé. Finalement, ils ont dû se rendre à la rue de la réunion, pour faire le dépôt d'une gerbe de fleurs à l'autel de la patrie sans aucune préparation pour l'honorable cérémonie dédiée à l'empereur Jacques 1er.

En Considérant, la faiblesse ou le dysfonctionnement de la majorité des institutions publiques, l'effondrement de l'État était plus qu'un fait. Cependant, tant bien que mal, l'institution policière s'efforçait toujours de se tenir, d'être l'exception avec ses maigres moyens, les sacrifices des agents et surtout avec la stratégie de ceux qui la commandaient.

Hier, 17 Octobre 2021, les actuels dirigeants ont, humilié une fois de plus et publiquement l'État, continué de l'effondrer, peut être dans le but de l'emmener dans l'abîme tout en traînant aussi au bas-fond la seule institution chargée de sécuriser, protéger les vies et les biens dans le pays.

C.E/Image7

bakop pou andirans
Bouton retour en haut de la page