Face aux « journalistes » : Jovenel Moïse donne carte blanche aux forces de l’ordre
Depuis le début de cette nouvelle année, lors des mouvements de rue, les journalistes sont souvent victimes de violences policières ; balles en caoutchouc et même parfois des balles réelles. Le titulaire du Palais national, Jovenel Moïse, au cours d’une intervention, le lundi 22 février 2021 au conseil de sécurité de l’ONU, a voulu faire croire sans preuve que des bandits ont l’habitude de se déguiser en journalistes et manifestants lors des manifestations.
Est-ce qu’il y a eu une arrestation justifiant cette affirmation ? Si Oui, pourquoi ce cas n’a pas été cité ? Si non, est-ce une autorisation du plus haut niveau de l’État accordée aux policiers pour brutaliser les travailleurs de la presse en toute quiétude ? Certains analystes pourraient qualifier ces dires d’excès de langage mais ce qui est certain, Jovenel Moïse n’a pas fait d’improvisation.
Plus loin, l’occupant de la Présidence, qualifié d’usurpateur de titre par l’opposition politique, continue en voulant faire croire à la communauté internationale que sur 102 gangs existants sur le territoire du pays, la PNH a démantelé 64.
« À partir de cette intervention, nous avons conclu qu’Haïti a un président qui est dépourvu de lecture et d’écriture. C’est un président sans protocole qui a, apparemment un ensemble de conseillers qui ne connaissent par leur boulot », tance l’ancien sénateur Sorel Jacinthe, le 23 février 2021, au cours d’une interview.
« Prezidan ap fè wont sèvi kòlè », soutient le membre de l’opposition politique. Les États-Unis d’amerique a dressé un rapport soulignant les dérives du pouvoir en place tout en formulant des propositions. Jovenel Moïse critique des oligarques, pourtant il leur a donné 3 à 4 communes du département du Centre et de l’Artibonite, argumente-t-il.
C. E/Image7