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Evans Paul: « l'assassinat du président Jovenel Moïse est une honte nationale »

L'ancien Premier ministre Evans Paul, estime ce jeudi 8 juillet 2021, lors d'une interview, que l'assassinat du président Jovenel Moïse est une honte nationale. Pour lui, cet acte prouve l'incapacité de l'Etat de sécuriser même le président de la République.

Ce n'est pas un problème au niveau du dispositif de sécurité du président, c'est au niveau du système, précise Evans Paul. Le crime continue-t-il, prouve la faiblesse de nos institutions, donc tout peut arriver. Personne n'est en sécurité, du simple citoyen au Premier citoyen de la nation.

« Jusqu'à maintenant je suis choqué. Effectivement, la maison n'est pas appropriée pour être la résidence d'un président mais elle est hautement sécurisée. Au carrefour de la ruelle où se trouve la résidence présidentielle, il y a la présence permanente des forces de l'ordre. Pour entrer à Pèlerin 5, il y a une impasse puis, à l'intérieur de la maison, on trouve un parking et l'espace est sécurisé. Malgré tout, un commando est rentré et a assassiné le président », analyse d'un ton trise l'ancien journaliste.

Le dirigeant politique rappelle en poursuivant que 12 chefs d'Etat en fonction sont morts dans l'histoire d'Haïti dont 7 sont morts de manière violente : François Duvalier le 21 Avril 1971, Vilbun Guillaume Sam le 28 juillet 1915 et Christophe, qui s'est suicidé. Notre génération n'a jamais assisté à un pareil crime, l'assassinat d'un président en son domicile, souligne-t-il avec indignation.

« Il faut admettre que Jovenel Moïse menait plusieurs batailles. Je ne crois pas qu'au sein du monde politique, qu'il y a quelqu'un ayant assez d'argent pour commanditer cet acte, analyse l'ancien Premier ministre sous la gouvernance de l'ancien président Joseph Michel Martelly ».

L'enquête, enchaine Evans Paul à propos de l'assassinat de Jovenel Moïse, ne va pas être réalisée par des Haïtiens. D'ailleurs, Haïti ne dispose pas assez de moyens pour l'effectuer. Etant donné qu'elle va être réalisée par des étrangers, donc il y a beaucoup plus d'espoir de voir son aboutissement, continue-t-il d'analyser.

« Je félicite le comportement de la population, le travail de la presse, les messages de plusieurs structures politiques qui ont condamné l'acte, laisse entendre K-Plum ».

C. E/Image7

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