Et si Jean-Jacques Dessalines n’avait pas été assassiné ?
À l’occasion de la commémoration des 217 ans de l’assassinat de l’Empereur, nous nous permettons d’étayer quelques-uns des récits en rapport avec la mort de Jean-Jacques Dessalines, afin de les soumettre à votre appréciation. Nous explorons les intrigues entourant sa mort et les scénarios possibles si l’histoire avait pris un autre cours. Des révélations sur sa vie, les acteurs clés de son époque, et les mystères non résolus de sa fin tragique sont révélés, remettant en question la version bien établie de son assassinat au pont rouge. Cependant, certains récits, qui ne sont pas présentés comme des faits authentiques, émanent de la petite histoire et ne reflètent pas l’opinion que nous avons de l’Empereur.
Jean-Jacques Dessalines, né le 20 septembre 1758 et décédé, pour certains, assassiné le 17 octobre 1806, à l’âge de 48 ans, est considéré, à juste titre, comme le père fondateur de la patrie haïtienne. Élevé par une femme remarquable, Victoria Montou, surnommée « Toya » ou « Tante Toya, » qui n’était autre que la tante de Dessalines, il la considérait comme sa deuxième mère. Cette femme énergique était astreinte quotidiennement au rude labeur des champs. Elle aurait transmis à Jean-Jacques Dessalines ses valeurs africaines, jouant ainsi un rôle fondamental dans la construction de sa personnalité.
Bien que l’histoire officielle relate que l’Empereur a été assassiné lors d’une embuscade au pont rouge, il existe une version méconnue de l’histoire qui suggère que Dessalines ne serait pas mort à cet endroit, remettant ainsi en question la leçon bien apprise par presque tous les Haïtiens. Cette nouvelle perspective intrigue et invite à explorer d’autres aspects de la vie de Dessalines ainsi que certaines causes « inconnues » du grand public de son assassinat.
Outre le complot concocté par ses généraux, dont Alexandre Pétion, Jean-Pierre Boyer, André Rigaud, et Bruno Blanchet, certains prétendent que la mort de l’Empereur était aussi liée à une vengeance personnelle. Le général Vaval, chef des révoltés dans le Sud, aurait participé à l’assassinat de Dessalines pour se venger de ce dernier. Il l’avait hébergé en septembre 1806, et Dessalines aurait profité de cette occasion pour dépuceler et violer la fille de 15 ans de Vaval.
La femme de Dessalines aurait joué un rôle inattendu dans sa mort. Alors qu’il était parti très tôt le 17 octobre 1806, elle aurait fait une incursion dans une chambre dont l’accès lui était interdit par l’Empereur. En découvrant son mari, couché et immobile au milieu de la salle, elle aurait involontairement brisé le lien de protection entre le petit bon ange et le gros bon ange de ce dernier, scellant ainsi son destin tragique.
Dessalines était en conflit ouvert avec certains adeptes de sociétés secrètes telles que « Codou, » « Chanpwèl, » et « Bizango, » qui étaient au courant de ses secrets mystiques. Dirigées par un hougan nommé Yayou, certaines sources suggèrent qu’elles étaient présentes au pont rouge pour neutraliser les pouvoirs mystiques de Dessalines, le mutiler, le décapiter et emporter sa tête.
Une autre version de l’histoire suggère que Dessalines ne serait pas mort au pont rouge, mais plutôt chez le général Alexandre Pétion. On dit qu’il aurait bu un verre de vin empoisonné servi par le prêtre catholique Corneille Brel, en qui il avait une grande confiance. Son corps sans vie aurait ensuite été remis à la bande de Yayou, qui l’aurait décapité et découpé en morceaux pour le transporter au pont rouge.
Bien que de nombreux mystères planent sur la façon dont serait mort l’Empereur Jacques 1er, il ne fait aucun doute qu’il est ce personnage emblématique de l’histoire d’Haïti qui a conduit l’armée indigène à de grandes victoires, jusqu’à faire d’Haïti la première République noire indépendante.