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Détention de Me Yvickel Dabrézil et 17 autres personnes à la prison civile de la Croix-des-Bouquets 

L'un des trois juges de la cour de cassation pressenti par l'opposition politique pour diriger la transition souhaitée par les opposants du pouvoir en place a été arrêté pour complot contre la sûreté intérieure de l'État, le 7 février 2021 accompagné de 22 autres personnes. Cinq de ces personnes ont été libérées quelques minutes après l'arrestation et les autres ont été emmenées à la DCPJ. Ce mardi 9 février 2021, les 18 détenus y compris le Magistrat Yvickel Dabrézil sont transférés à la prison civile de la Croix-des -Bouquets.

Les avocats des accusés dont Me Marc-Antoine Maisonneuve informe qu'une action en Habeas corpus est intentée en faveur des détenus pour qu'un juge puisse statuer sur la légalité de l'arrestation. Toutes les formalités sont remplies à savoir, la rédaction de la requête suivie de l'ordonnance, précise l'avocat. 

Selon Me Maisonneuve, la Doyenne du tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets est présente dans son bureau pour entendre l'affaire mais le commissaire du gouvernement a brillé volontairement par son absence. Malheureusement le commissaire du gouvernement ainsi que tous les parquetiers sont des domestiques du ministre de la justice et du Palais national, veut faire croire l'homme de loi.

Cette action en justice est intentée pour toutes les 18 personnes emprisonnées. Ce n'est pas uniquement pour le juge Yvickel Dabrézil. Nous devons nous assurer que les droits de tout être humain sont respectés, précise le défenseur des droits de l'homme. 

Dans la lignée, le professionnel du droit fait référence à l'article 4 du pacte international relatif aux droits civils et politiques pour montrer la légalité de la démarche faite. Au regard de cet instrument international, toute personne victime d'une arrestation illégale a le droit d'intenter une action par-devant le tribunal compétent pour qu'un juge puisse statuer sur la légalité de l'arrestation et ordonne sa libération, argue Me Marc-Antoine Maisonneuve. 

En questionnant les avocats pour savoir si ces 18 personnes vont passer leur première nuit à la prison, Me Maisonneuve répond : « Je veux être honnête, je ne peux pas dire ni OUI ni NON ».

la doyenne du TPI de la Croix-des-Bouquets ordonne aux avocats des accusés de signifier l'acte d'Habeas corpus une seconde fois pour que le dossier soit traité au lendemain en présence du commissaire du gouvernement, fait savoir Me Caleb Jean Baptiste. 

C. E/Image7 

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