Conflit à l’OPC : Renan Hedouville refuse de quitter son poste
Renand Hedouville, actuel protecteur du citoyen, a rejeté fermement la décision du gouvernement haïtien de le destituer par arrêté. Selon lui, seule l’intervention d’un Parlement légitime peut désigner un successeur à la tête de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC).
Hedouville estime que cet arrêté est « scélérat » et contraire aux principes de l’État de droit, rappelant que l’institution qu’il dirige depuis plusieurs années joue un rôle crucial dans la défense des droits humains en Haïti. Il a déclaré que, tant qu’un Parlement n’est pas en place, il continuera à exercer ses fonctions, arguant que son mandat ne peut être légalement interrompu de cette manière.
En réponse, l’arrêté en question désigne le juge Wilner Morin comme protecteur du citoyen par intérim. Ce choix a suscité de vives réactions dans le milieu juridique et parmi les défenseurs des droits humains, qui voient dans cette décision une tentative de politiser une institution indépendante. Les partisans de Hedouville dénoncent une démarche inconstitutionnelle et expriment des craintes sur l’avenir de l’OPC sous une administration intérimaire nommée sans consultation parlementaire. La situation crée une impasse institutionnelle, avec deux personnalités se réclamant la légitimité de diriger l’OPC, mettant ainsi en exergue les défis liés à l’absence prolongée d’un Parlement fonctionnel en Haïti.
Ernest EUGENE / [email protected]