Justice

Au Parquet de Port-au-Prince, le Commissaire Jacques Lafontant se contredit

Le Commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince Me Jacques Lafontant s’oppose catégoriquement à l’ordonnance du Juge d’instruction Marthel Jean-Claude qui souhaite auditionner le ministre des finances ainsi que le Directeur Général du ministère comme témoins dans le cadre de l’enquête sur le dossier de cargaison d’armes et de munitions découverte à la douane de Port-au-Prince au nom de l’Église Épiscopale d’Haïti. Dans sa requête, le magistrat débout a brandi l’article 298 du code d’instruction criminelle concernant les grands commis de l’Etat qui ne peuvent jamais citer comme témoins dans une affaire.

Le Commissaire du gouvernement Jacques Lafontant semble être pas en mesure d’interpréter les lois suite à une décision qu’il a pris dans le dossier de corruption dans la Caisse d’Assistance Sociale. Dans une correspondance adressée Ministre de la Justice Emmelie Prophète, le chef du Parquet lui a mis au courant de la volonté du Juge Jean Wilner Morin d’auditionner le ministre des Affaires Sociales et du Travail, Oney Ricot dans le cadre de l’enquête sur la corruption au niveau de la Caisse d’Assistance Sociale. Ce lundi 22 mai, le représentant de la société a brandi ce même article 298 du Code d’instruction criminelle de Vandal pour faire savoir au Juge d’instruction Marthel Jean-Claude que les grands fonctionnaires de l’Etat ne peuvent jamais être cités comme témoins dans un dossier quelque soit sa nature. En ce sens, le Commissaire Jacques Lafontant s’oppose à l’ordonnance du Juge voulant auditionner le Ministre des Finances Michel Patrick Boisvert et le Directeur Général du ministère comme témoins dans l’affaire de trafic d’armes et de munitions impliquée la congrégation anglicane.

Rappelons que le Commissaire du gouvernement Jacques Lafontant n’a pas été certifié par la commission de certification du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

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