Assassinat du président Jovenel Moïse : Deux greffiers qui ont participé au constat légal, reçoivent des menaces
Les greffiers Marcellin Valentin et Waky Philostene, qui ont assisté les juges de Paix pour effectuer le constat légal, les différentes perquisitions et l’audition des présumés assassins dans le cadre de l’assassinat du président Jovenel Moïse, font l’objet de menaces avec ordres et conditions, dénonce le président de l’association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Me Martin Ainé, ce 14 juillet 2021, ai cours d’une intervention médiatique.
Ce n’est pas la première fois que les greffiers font objet de menaces, dénonce Me Martin Ainé. Récemment, des individus ont enlevé le greffier du tribunal de Paix de Gressier à l’intérieur d’un taxi, ils l’ont séquestré et l’ont brutalisé, tout en ordonnant de rien raconter à personne, explique le président de l’ANAGH.
Me Marcelin Valentin avait participé dans le constat effectué à la résidence de l’ancien chef de l’Etat, assassiné, le 7 juillet dernier et Me Waky Philostene avait assisté le juge de Paix lors du constat des quatre présumés assassins de Jovenel Moïse, qui ont été tués au cours d’une opération policière, précise Me Martin Ainé.
« Quand ils ont besoin d’un greffier, ils savent où le trouver. Pourtant, ils ont l’habitude de laisser les greffiers en pleine nuit après un constat. Ils se contentent tout simplement de l’emmener le juge de Paix chez lui », confie le numéro 1 de l’association nationale des greffiers haïtiens ».
Plus loin, le greffier qui est également avocat en incompatibilité explique pourquoi les greffiers reçoivent parfois des menaces, « Après les constats, le greffier s’il est aux heures du travail, le dactylographie avant de l’expédier au parquet. S’il n’est pas aux heures du travail, il est allé chez lui avec le cahier. Donc, les ravisseurs s’efforcent très souvent de chercher à modifier les déclarations. Sur le vif, les accusés font parfois des aveux, qui sont parfois reformulés au parquet, au cabinet d’instruction et même dans les tribunaux ».
D’abord, nous dénonçons par devant les instances nationales et internationales les menaces proférées à l’endroit de ces deux greffiers. Nous demandons au ministre de la justice et de la sécurité publique qui était aussi greffier d’assurer la sécurité de ces greffiers pour qu’ils continuent de travailler correctement, crie le professionnel du droit.
C. E/Image7