Justice

Affaire Petit Bois: Les avocats font un chantage avec l'arrêt de la Cour d'appel, dénonce le journaliste Yvenert Foeshter Joseph

La Cour d'appel de Port-au-Prince a infirmé, mercredi 24 mars 2021, l'ordonnance de la juridiction des référés qui avait libéré le 10 février dernier uniquement le juge Yvickel Dieujuste Dabrezil et a ordonné maintenant la libération immédiate des 17 personnes incarcérées à la prison civile de la Croix-des-Bouquets. Certains avocats sont en train de faire un chantage avec ladite décision de justice en exigeant aux familles des détenus de forte somme d'argent, a dénoncé le journaliste Yvenert Foeshter Joseph.

L'un des avocats de ces 17 personnes, critique M Joseph de ne leur avoir pas contacté pour trouver plus d'explications à propos de l'affaire. Toutefois, il reconnaît que des argents sont demandés pour répondre à des frais de procédure.

 « Jusqu'à aujourd'hui, aucun parent des prisonniers ne peut pas dire que j'ai reçu même cinq gourdes de sa part. Cependant, j'ai beaucoup dépensé dans le cadre de ce dossier car la procédure a un coût. Est-ce que ce sont les avocats qui doivent payer les frais de constat, ou du moins le déplacement d'un huissier?, argue l'homme de loi interrogativement, ce jeudi 25 mars 2021 au cours d'une interview ».

 « Ce n'est pas une question de chantage. Il y a parmi nous de jeunes avocats. Moi, j'ai une famille politique qui peut m'aider à payer des frais de procédure sans m'adresser aux parents des détenus, quand j'assistais des prisonniers politiques. Si je voulais 20.000 ou 25.000 gourdes, je pourrais les trouver au près de Pierre Espérance, sinon auprès de Nenel Cassy et Youry Latortue peut aussi me les donner. De plus, j' ai un cabinet d'avocats qui fonctionne normalement, contrairement aux jeunes avocats », précise Me André Michel.

« Les avocats, ce sont des professionnels comme moi qui est journaliste. Si quelqu'un m'appelle pour concevoir pour lui un plan de communication ou de marketing, il me payera correctement. Je ne suis pas d'accord que des avocats prennent des organisations de défense des droits humains comme couverture, sensibilisent la presse, pourtant, ils exigent des montants que les familles des prisonniers ne possèdent pas. C'est comme la pratique des kidnappeurs, tance le propriétaire de la radio Sans Fin( RSF). Si je ne disais rien, c'est comme si je leur encouragerais tacitement, ajoute-t-il ».

C.E /Image7 

bakop pou andirans
Bouton retour en haut de la page