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Le Parti EDE de Claude Joseph en crise : Départs successifs et ambiguïtés politiques

Le parti politique des Engagés pour le Développement (EDE), dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères et Premier ministre haïtien Claude Joseph, semble traverser une période de grande instabilité. En l’espace de quelques jours, deux figures de proue du parti, Sterline Civil et Ophnide Orelus Renfort, ont démissionné de leurs postes, exposant des fissures importantes au sein de cette formation politique. Ophnide Orelus Renfort, jusqu’ici coordonnatrice générale du Mouvman Fanm EDE, a annoncé son départ du parti, provoquant une onde de choc parmi les militants.

Ce départ survient après celui de Sterline Civil, qui avait également renoncé à son rôle. Ces démissions successives jettent une ombre sur la cohésion du parti, qui tente de se positionner comme une force politique alternative en Haïti. Les raisons de ces départs ne sont pas claires, mais plusieurs sources indiquent des désaccords internes sur la stratégie et la direction du parti sous la houlette de Claude Joseph.

Le 30 août 2024, le parti EDE a prétendu avoir organisé des élections internes pour renouveler son personnel dirigeant. Cependant, cette annonce a soulevé des soupçons sur sa sincérité et sa transparence. Lors d’une conférence de presse tenue la veille, le 29 août, aucune indication n’a été donnée concernant la tenue de ces élections. Ce silence sur une question aussi cruciale a laissé perplexe plus d’un observateur, d’autant plus que le parti se trouvait déjà sous le feu des critiques en raison des récentes démissions.

Les contradictions entre les actions et les déclarations du parti EDE ne font qu’amplifier le flou autour de ses intentions et de son avenir. Dans un contexte politique haïtien déjà marqué par la méfiance et la volatilité, l’absence de clarté et de transparence pourrait nuire à l’image d’un parti qui se présente comme une alternative aux pratiques politiques du passé. L’héritage de Claude Joseph, en tant qu’ancien proche du régime #PHTK, ajoute une dimension supplémentaire aux tensions internes au sein du parti, suscitant des interrogations sur sa capacité à diriger une organisation politique autonome et innovante.

Pour les membres restants du parti et les observateurs de la scène politique haïtienne, les prochains mois seront déterminants. Le parti EDE devra surmonter ces défis internes et clarifier ses positions politiques s’il veut préserver sa pertinence et continuer à prétendre au leadership sur l’échiquier politique national. Les récents événements montrent clairement qu’il y a encore beaucoup à faire pour gagner la confiance du public et stabiliser les rangs du parti.

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